Clément est l'auteur du blog Temps Action. Il m'a proposé cet article de blog que j'ai trouvé fort à propos car la mémoire trouve aussi sa source dans des habitudes : stratégiques, d'entretien, de pratique. Aussi, je pense qu'il peut vous être très utile de suivre ses conseils.
Souvenez-vous. La dernière fois que vous l'avez vécu. Ce sentiment d'échec. De ne pas être assez bon. Ou assez fort. Pour arrêter de fumer, pour perdre vos kilos en trop, pour écrire ce livre. Pour devenir efficace. Vous avez peut-être tenté le coup 2 fois, 3 fois ou même plus. Peu importe. Après tout, vous vous dites que changer ses habitudes (ou en prendre de nouvelles), ce n'est pas à la portée de tout le monde.
Mais rassurez-vous. Il existe des moyens pour rendre un changement plus abordable. Pour gonfler votre motivation. Et pour atteindre vos objectifs.
Sabotez-vous vos efforts sans le savoir ?
Le hic, c'est que bien souvent, on essaie de changer une habitude de façon isolée, sans prendre en compte le reste de sa vie. Sans prêter attention à la façon dont on pense. Bref, en se lançant au petit bonheur la chance. Après tout, nous sommes courageux. Advienne que pourra.
Seulement, ce qu'il advient généralement n'est pas vraiment glorieux. Au contraire. Selon les chiffres d'études sur le sujet, les retours des copains, les statistiques. Les résultats feraient pâlir plus d'un fiévreux.
Tenez par exemple : 78% des résolutions de nouvelles années sont vouées à l'échec, d'après une étude très sérieuse du professeur Richard Wiseman réalisée sur un échantillon de 3000 personnes. Vous vous dites peut-être oui, mais ce sont les résolutions de la nouvelle année. Tout de le monde dit plein de choses à ce moment là et ne fait jamais rien. Cela fait partie du jeu. Effectivement, ça fait partie du jeu. Mais c'est aussi une réalité qui se vérifie quel que soit le moment de l'année, 365 jours par an. Que le projet consiste à améliorer sa mémoire, se lever plus tôt ou devenir organisé.
Le problème, c'est qu'on sabote nos efforts. On se met des bâtons dans les roues avant même de commencer. C'est un peu comme prendre le départ du Tour de France avec un pneu crevé. Qui ferait cela ? Personne. Mais c'est pourtant ce que la plupart d'entre nous faisons, quand nous cherchons à éliminer une mauvaise habitude ou adopter un nouveau comportement.
3 piliers pour soutenir votre nouvelle habitude
L'idée, pour mettre toutes les chances de votre côté, c'est de manipuler l'environnement. De créer un cadre porteur qui vous mène au succès, qui vous pousse comme le vent soufflant dans les voiles pousse un monocoque lors qu'une transatlantique. Et qui vous permet de vous lever plus tôt, d'écrire ce livre, de faire du sport chaque semaine. Il existe 3 façons complémentaires pour faire ça. 3 piliers sur lesquels vous pouvez agir. Les voici :
Pilier 1 : l'environnement externe
Notre quotidien tout entier est façonné par les habitudes. Et c'est bien là le problème. Car certaines de vos routines ont un impact direct sur la nouvelle habitude que vous cherchez à adopter. Vous devez prendre conscience de ces interactions pour faire en sorte d'éliminer les tentations, les freins qui se cachent un peu partout.
Par exemple : si dès que vous sentez l'envie de fumer, vous pouvez vous en griller une dans la seconde qui suit parce que vos tiroirs sont remplis de paquets de cigarettes. Si vous gardez toute votre malbouffe bien à l'abri dans vos placards pour perdre du poids. Si vous allez faire vos courses le ventre vide. Si vous souhaitez vous coucher tôt mais que votre télévision se trouve dans la chambre et reste allumée jusqu'à 23h30. Il va falloir changer tout ça, car votre nouvelle habitude ne prendra pas !
C'est comme planter un gâteau délicieux devant un gamin en le lui interdisant. Sens le, mais ne le touche pas. Salive, mais ne le goûte pas. Un vrai supplice. Vous savez que si vous éliminez toutes ces barrières, vous augmenterez considérablement vos chances de coller à cette nouvelle habitude tant convoitée. Donc, faites ce que vous pouvez pour créer un environnement qui vous tire vers le haut, pas qui vous plombe d'entrée de jeu.
Pilier 2 : l'environnement interne
Quand on cherche à créer une nouvelle habitude, il faut bien faire attention à ce sur quoi on focalise ses pensées. Vous n'êtes pas sans savoir que le dialogue qu'on entretient dans sa tête, de façon bien inconscient la plupart du temps, agit pour ou contre nous. Le problème, c'est qu'il est extrêmement facile de se planter dans le crâne une attention mal dirigée. La raison est toute trouvée : la peur. La peur d'échouer, de ne pas réussir, d'avoir l'air ridicule, de la difficulté. Il existe mille façons de douter.
Si vous vous dites à longueur de temps : je ne fumerai plus, je ne veux pas grossir, je ne veux plus avoir de problèmes de mémoire... Ou des choses comme je ne veux pas échouer, j'ai peur de ne pas réussir, ça risque d'être difficile. Dans toutes ces situations, vous nourrissez sans le savoir dans votre esprit des images d'échec.
Les formulations négatives, la crainte d'échouer et la peur de tomber sur des difficultés sont les pires saboteurs de projets qui soient. Ils agissent sournoisement et dans bien des cas, sans que l'on s'en rende compte. Pour envisager la perspective de réussite, vous devez vous concentrer sur le résultat positif que vous souhaitez obtenir. Et non sur les difficultés et les problèmes qui risquent de se dresser entre vous et votre objectif.
Au fil des années, vous avez peut-être emmagasiné dans votre esprit une foule d'images qui vous représentent plus en train de trébucher que de réussir. Renversez la mécanique de vos pensées et vous commencerez à entrevoir les choses sous un angle totalement nouveau. Et lorsqu'une pensée négative vous parvient, stoppez-la immédiatement et remplacez-la par une pensée motivante. Imaginez l'issue positive que vous procurera une mémoire performante, votre séance de méditation quotidienne ou votre nouvelle habitude de vous lever tôt.
Il y aura forcément des moments de doutes pendant votre défi. Mais c'est vous et vous seul qui décidez de leur force et de leur emprise sur votre moral, et de la durée pendant laquelle vous les laisserez vous impacter. Votre meilleure arme dans ce cas, c'est la focalisation sur le but visé et ses aspects positifs. Et il ne s'agit pas du tout de se forcer ou de lutter, mais d'y penser de façon naturelle comme on penserait à ses prochaines vacances sous le soleil.
Pilier 3 : l'environnement social
De la même façon que les pensées agissent envers ou contre nous, notre entourage familial, amical et professionnel possède une influence énorme sur nos capacités à réussir. Certains se font même une spécialité de tuer tous nos projets dans l'œuf. Des personnes qui se font un malin plaisir de vous dire : Pff, c'est ridicule ce que tu veux faire, tu n'y arriveras pas, ça ne sert à rien d'essayer, regarde tous ceux qui ont échoué.
Mais posez-vous la question : quel est leur cadre de référence ? Des proches ou connaissances qui ont tenté sans méthode, ont abandonné au premier obstacle, ou qui croient aux pilules magiques ? Les magazines, la télévision, les médias ? Ou encore leurs propres échecs et ressentis ? En général, ce genre de discours ne fait que refléter leurs propres craintes, ou leur aveu de ne jamais se voir réussir dans la voie que vous empruntez.
Ne prenez pas ces paroles pour argent comptant, aussi blessantes soient-elles. Forgez-vous votre propre opinion, votre cadre de référence et évitez de leur parler de votre projet d'écriture, de perte de poids ou de quoi que ce soit d'autre. Pour autant, il ne s'agit pas de rester seul dans son coin et de mettre sous scellés son projet de création d'habitude. Tout le monde ou presque s'accorde à dire qu'il est plus motivant de se lancer dans un nouveau défi à plusieurs.
Quand on est seul face à son challenge, il est facile de se défiler. Le cerveau est un grand fabriquant d'excuses et dans ce domaine, on ne manque pas d'imagination. Le fait d'annoncer publiquement son objectif et de s'engager devant les autres permet de créer une pression positive qui nous pousse à nous mettre en action. A faire ce qu'il faut pour ne pas se dégonfler. L'idéal est donc de s'entourer d'un groupe qui poursuit un but commun au vôtre ou encore de trouver une personne qui vous soutient et pour qui ça compte que vous réussissiez. Cela peut faire une grande différence dans les petits moments de faiblesse ou de difficultés.
Alors, n'hésitez pas une seconde à injecter de la pression sociale dans votre défi de création d'habitude. Prenez un engagement fort et sachez que vous pouvez compter sur une personne ou un groupe pour vous soutenir, vous appuyer, vous motiver. Cela présente un autre avantage : le plaisir de partager avec un autre le fait qu'on tient notre engagement et que l'on passe à l'action jour après jour. C'est un bon système de motivation et une expérience agréable à vivre.
Sachez enfin que ce nouvel environnement social affecte votre état d'esprit. Il se renforce. Vous vous sentez plus capable. Vous y croyez encore plus. Et donc, chaque pilier renforce les autres et crée peu à peu environnement unique qui vous mène au succès.
En résumé
Au lieu de tenter d'adopter une nouvelle habitude par l'approche chevaleresque (advienne que pourra), prenez le temps de voir comment vos autres habitudes de vie, vos croyances et les personnes qui vous entourent agissent sur vous et votre réussite. Puis de procéder à de petits changements progressifs pour mettre toutes les chances de votre côté.
Et n'oubliez pas. La création d'habitudes est un processus d'apprentissage. Partez avec une idée de découverte, d'ajustement et de progression. L'expérience n'en sera que meilleure !
Vos réactions (3)
Bonsoir Vincent,
Merci pour cet article sur : De nouvelles habitudes en 3 étapes, je crois que plus en avance en âge et plus les habitudes sont dure à changer. Mais une foi que la décision est prise sur le changement et en utilisant les trois piliers décrit dans votre article le résultat ne peut être qu'au rendez vous.
Le deuxième pilier je l'utilise presque tout le temps justement pour ne pas laisser le négatif s'installer.
Sincères Salutations
Christian
dire que l'âge est la cause est il juste ou est ce un moyen de se trouver des excuses
Avec les trois piliers que vous venez d’expliquer je crois que l’environnement social est la meilleure pour rester stricte dans sont projets.J’ai bien aimé les consignes.