J'ai 16 ans. Timide, effacé, pas franchement bien dans mes baskets. J'envie les copains qui savent rassembler, s'exprimer. Moi ? Je bafouille, je me cache. Mon cauchemar ? L'oral. J'appréhende absolument tous les oraux : les exposés, les interrogations orales, l'enseignant qui me pose une question devant tout le monde. Je rougis. Mon rythme cardiaque s'accélère. A chaque fois, je voudrais qu'on m'enterre bien profond pour ne plus être vu.

Et pourtant : cette année là, chaque élève doit préparer un exposé sur un thème qu'il a choisi. Moi, ça sera sur la photographie. La prof tire au sort les ordres de passage : ouf ! Je ne passe qu'en mai. Je fais l'autruche : il peut se passer plein de trucs d'ici là. On peut prendre du retard sur le programme et annuler ces exposés. La prof peut oublier. Et qui sait ? Un tremblement de terre aura peut-être détruit le lycée ?

Je ne sais pas pour vous, mais face à certaines échéances, il est fréquent de faire l'autruche. Tout ça paraît tellement loin ! Du coup, je laisse passer le temps… qui malgré tout passe vite. Et à deux semaines de mon exposé je suis littéralement tétanisé : ça va arriver. Ça va vraiment arriver : je vais bientôt devoir me mettre face à mes camarades et parler devant eux. Et je ne suis pas prêt ! Je tente tant bien que mal de préparer cet oral : je me documente, crée un plan, j'écris, je résume, je m'approprie des notions : les origines de la photo, certaines techniques… Je mise sur une présentation linéaire : comment la photo a évolué dans le temps… Et le grand jour arrive. J'ai mal dormi. En vrai, ça fait plusieurs jours que je dors mal : qu'est-ce que j'aimerais être au soir ! J'aimerais pouvoir voyager dans le temps et me transposer 12h00 plus tard. La tension monte. La boule au ventre, vous connaissez ? Là, c'est un boulet. J'ai la nausée. Je n'arrive plus à réfléchir : c'est sûr, je vais tout oublier. Je vais me planter. Je vais être la risée de la classe.

C'est le moment. La prof m'appelle au tableau. Il n' y a pas eu de tremblement de terre. Aucune catastrophe, aucun retard : rien n'a empêché ce moment. C'est cruel. C'est dans un état second que je me présente. Je lance mon exposé : je suis confus, je m'embrouille. Je parle vite. Je ne tiens pas le temps demandé. J'essaye de ne pas regarder l'auditoire. Je maintiens la tête hors de l'eau tant bien que mal et je termine le supplice comme je peux. En sueur. Sans doute très pâle. Ou très rouge par moment. Bref, comme on dit : c'est la m****.

Et puis vient le débrief de la classe et de la prof : les remarques ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Au final, même si je n'atteins pas la moyenne – j'aurais un 9/20 pour cet exposé – je suis heureux d'en avoir fini. D'en sortir vivant. Et tout à fait entre nous, je me dis : pitié, plus jamais ça !

Sauf que, malheureusement pour moi, ça n'était que le premier d'une longue série. Comme pour tout élève au lycée. Et comme pour tout adulte qui, dans une vie, est amené au moins une fois dans sa vie à s'exprimer devant les autres.

A cette différence près que, pour ma part, la même année, avec mon ami d'enfance, on a prévu de présenter un spectacle de magie. Et c'est une toute autre paire de manche. Et d'autres suivront avec, à chaque fois, cette appréhension, cette peur de tout oublier.

Vous connaissez probablement TED : ces conférences courtes, de 18 minutes, filmées et diffusées partout dans le monde ?

Être invité à s'exprimer pour cette organisation est d'abord un honneur. Mais aussi un défi. Un honneur car en général, quand on vous appelle, c'est qu'on reconnaît votre expertise et votre talent d'orateur. Un défi car vous devez être bref, impactant, et vous faites partie d'un groupe de « speakers ». Et quoiqu'on puisse penser, on ne peut qu'appréhender la comparaison entre nous. Il n'y a pas de compétition. Mais vous savez que le public se fera une opinion en fonction des uns et des autres. En gros : vous devez être particulièrement bon ce jour là. Et de plus, vous êtes filmé pour une retransmission sur les réseaux sociaux. Bref, ça n'est pas simple.

J'ai présenté ma première conférence TEDx ce samedi 13 mai 2017, à Roanne. Et quand je repense à mes premières expériences où je me sentais nul, où j'appréhendais des semaines à l'avance l'échéance, où je ne savais pas comment mémoriser et restituer un oral… Wow ! 

Et vous savez quoi ? A la fin de la journée, des tas de personnes sont venues me voir, pour me féliciter mais aussi et surtout pour des conseils en prise de parole. Avec cette question : comment faire pour retenir un discours sans s'emmêler les pinceaux et en restant serein ? Comment faites-vous ?

Si on m'avait dit, 25 ans plus tôt, qu'un jour je serai amené à conseiller d'autres personnes sur cet art qu'est de discourir… J'aurais probablement ri !

Et pourtant, force est de constater que tout le monde peut y arriver. Si moi je l'ai fait, si je le fais régulièrement, et a priori avec succès, vous le pouvez aussi.

Que diriez-vous de profiter de mes plus de 25 ans de pratique ? J'ai, au cours de toutes ces années, présenté plus de 1000 interventions dont au moins 700 ces 10 dernières années. Je me suis retrouvé dans à peu près toutes les situations : sur scène, devant des milliers de personnes, en petit comité, dans la rue, dans des caves, dans des restaurants, et même sur un escabeau en guise d'estrade. J'ai eu à affronter des bugs techniques, des problèmes de micro, des changements de programme. Et pour couronner le tout, j'ai rencontré et analysé des tas d'intervenants qui, à chaque fois, m'ont permis de progresser dans ce domaine.

Toutes ces années de pratique, d'expérience, me permettent de vos proposer une méthode pratique, directe, simple pour vous permettre vous aussi de prendre la parole devant un public :

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